Des moules et des cocottes

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En voilà un titre énigmatique (et tellement pas optimisé SEO. Bouhhhhhhh !). Oui mais tu vois, aujourd’hui je suis perplexe. Un truc me chagrine dans l’univers foufou du web et de l’entrepreneuriat en ligne. C’est l’injonction à se démarquer. Que je comprends et qui est légitime hein. Moi aussi je dis régulièrement que je peux aider les entrepreneuses à se démarquer. C’est même dans le titre de l’ebook que je t’offre. Mais la question n’est pas l’intérêt de la chose. Non. La vraie question c’est le « comment ».

Parce que justement, se démarquer ce n’est pas une question de méthode. C’est une affaire d’alchimie. Et ça, ça ne s’apprend pas. Ça se cultive ! (Comme l’amouuuuurrr).

L’ère de l’ultra personnalisation

Il y a quelques jours, je me suis (enfin!) offert une cocotte minute. Oui, j’en ai conscience, ma vie est palpitante. Bref, alors que le comparatif des offres me menait de sites en sites et que je ne trouvais finalement pas la seule vraie info dont j’avais besoin : « est-ce que ça marche avec l’induction bordel ! »

NE LOUPE AUCUNE BONNE INFO !

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Donc disais-je, au fil de mes recherches, j’ai fini par atterrir sur le site du fabricant. Et quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que l’on pouvait personnaliser sa cocotte. Oui, tu as bien lu.

Donc imagine le délire. Tu peux choisir la couleur des poignées, du bouchon, de la soupape. Tu peux même faire graver ton nom ! Ou une image ! Il y a un petit dessin de mamie avec sa petite fille qui cuisinent ensemble ou d’une maman et sa fille (mais jamais de mec, faut pas déconner. Les cocottes, ça a toujours été une affaire de bonnes femmes !). #balancetacocotte

C’est un peu l’épitaphe de ta dignité. « Ci-gît mon honneur, j’ai personnalisé ma cocotte ».

Bref. En regardant cette incroyable offre, totalement estomaquée, je me suis dit « mais dans quel monde on vit sérieusement » ? L’ère du tout personnalisable. Tout le temps.

Depuis que nous n’avons plus besoin de nous battre pour défendre notre territoire, on ne sait plus quoi inventer pour marquer sa spécificité. Parce que c’est ça l’enjeu… Il faut être unique, spécial.

 

La recherche de l’unicité

Et si on rigole avec nos cocottes et bien il faut être lucide. C’est vrai partout. C’est vrai avec nos maisons, nos voitures, le prénom de nos enfants et… notre business. Le fameux « positionnement ». Je me souviens d’un jour où j’animais une session live de questions-réponses pour une de mes formations et où les inscrites étaient amenées à présenter leur activité.

L’une dit : « moi j’aide les mamans fatiguées à avoir confiance en elles. À devenir les maîtresses de leur vie ».

L’autre répond : « on est un peu dans le même domaine. Moi j’aide les mamans dans l’épuisement à retrouver un équilibre. À avoir plus d’estime d’elles-mêmes pour reprendre le contrôle ».

Et une troisième : « De mon côté, je suis aussi dans la maternité. J’aide les mamans à éviter le burn out en sortant de l’épuisement, pour plus d’équilibre et mener leur vie comme elles l’entendent ».

Mots différents. Activité égale. Méthodologie similaire. 

Est-ce que c’est grave de faire la même chose ? Hum… non pas vraiment. En fait c’est même normal.

C’est fou toutes ces questions qu’on se pose sur le web et qu’on ne se demanderait pas vraiment IRL comme disent les geeks (comprendre in real life.).

Une entreprise en ligne est un commerce comme un autre

Est-ce qu’une personne qui souhaite devenir boulanger va se couper dans son élan en se disant « oh non, je ne peux pas il y en a déjà trop ! ». Ou se torturer l’esprit en pensant : « du coup, en terme de positionnement, je vais dire que je fais du boulage de  farine et levure lentement levée afin d’obtenir une pâte salée comme il faut pour un résultat crousti-filant ».

 

Non euh non. On fait du pain et puis voilà. Et puis c’est bien. Le questionnement portera plutôt sur l’emplacement, le type de produit vendu, etc.

Bon eh bien c’est la même chose pour l’entrepreneuriat en ligne. Il faut appeler un chat un chat. Quand on fait du coaching pour les mamans au bord du burn out et bien on ne tortille pas du popotin et on y va gaiement. Pourquoi ?

Parce que ça n’est pas par l’appellation que l’on se démarque. Ce n’est pas une affaire de vocabulaire mais de feeling et de valeur.

Le fameux « rester soi-même est la plus grosse différence ».

Alors je sais bien que ce genre de phrase ça met la pression. Ça me rappelle ma grand-mère qui me disait souvent, dans un autre genre : « si ça doit se faire, ça se fera ». C’est à la fois le meilleur et le pire des mantras.

N’empêche, c’est vrai. Plus on est soi-même, plus on est proche de sa vérité, plus on se démarque naturellement.

On ne provoque pas le coup de foudre

À mes yeux, c’est comme en amour. Pourquoi deux personnes vont s’attirer alors qu’elles ne se connaissent pas ? Qu’est-ce qui leur donne envie d’en savoir plus l’une sur l’autre ? De se parler ? D’apprendre à se connaître ?

Au départ, ça n’est fondé sur pas grand chose, si ce n’est une attraction, une intuition presque. Une forme d’alchimie qui opère et dont, quelque part, ni l’un ni l’autre n’est responsable. C’est juste que ça colle et qu’ils s’attirent comme des aimants.

Eh bien finalement, avec tes clients c’est un peu pareil. C’est ce que tu laisses transparaître de plus simple, plus pur et plus naturel en toi qui va faire tilt chez certaines personnes. Leur donner envie de creuser ce que tu proposes, ce que tu partages. Et pour certaines d’aller plus loin encore en choisissant de travailler avec toi.

Ce n’est pas ton approche qui est révolutionnaire. Ce n’est pas ton amazing branding pour parler en mode péteux du marketing. Ni même ton CV. Non, c’est juste toi.

À lire également : L’antiguide du webmarketing (comment se la péter quand on n’y connaît rien)

Comme lorsque l’on tombe amoureux. En dépit de tout parfois. Même quand l’entourage ne comprend pas et qu’il essaye de rationaliser ce qui ne l’est pas. Parce que toi, c’est tout ce qu’est l’être aimé qui te fait vibrer. Parce que ça te touche et que ça ne s’explique pas.

Tu n’es ni un moule, ni une cocotte

Le problème tu vois, à vouloir plaire à tout prix, à vouloir que ton message résonne en plein coeur de ton audience, c’est que tu te contrains bien souvent à entrer dans un moule. Il faut pitcher, pimper, embellir, rendre sexy. Comme finalement tu le fais quand tu veux séduire. Avec cette boule au ventre du « Et si un jour je change ? Et quand je serai sans mes artifices, m’aimera-t-il autant ? ».

Eh bien oui. C’est ton âme qui compte avant tout.

 

Tu n’as pas besoin de te formater ni de formater ton discours. Tu n’as pas besoin de te transformer en cocotte personnalisable (je ne m’en remets toujours pas). Tes clients n’ont pas à choisir la couleur de tes poignées ou de ta soupape. (Hey si ça c’est pas du féminisme, moi je ne sais plus quoi faire !).

Bref. Tu ne plairas pas à tout le monde. Oui, certaines personnes passeront leur chemin. Et parfois même des personnes avec qui tu aurais aimé travailler. Mais celles qui te choisiront toi, qui auront le coup de foudre, l’auront pour qui tu es. Sans artifice, sans positionnement ultra travaillé. Mais pour ce qu’il y a au fond de toi et la valeur de ce que tu proposes.

Parce qu’au final, peu importe le moule ou la cocotte, ce qui compte surtout, c’est le petit plat qui y mijote… #ahpoesiequandtunoustiens

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2 réflexions sur “Des moules et des cocottes”

    1. Coucou ! Ça me fait plaisir de te lire et ça me touche ! Ça me fait du bien aussi de revenir sur le blog après toutes ces semaines noires… Plein de bisous ! à bientôt !

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