L’ABC du burn out entrepreneurial

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Continue comme ça et bientôt, tu feras un burn out. Comment comme ça ? Je crois que tu le sais déjà… En te tuant à la tâche. En publiant du contenu tout le temps, toujours plus. Tout le monde te dit « arrête de publier pour publier », ou encore « tu as le droit de faire une pause », à coup de carrousels, de danses ridicules, de phrases qui n’ont pas de sens. Tu sais le fameux « c’est ok ! ». Sérieusement on se moque de qui ?

Ces mêmes personnes qui elles-mêmes, publient du contenu à foison, n’ont plus de vie mais prennent 150 photos pendant leurs vacances pour les étaler tout le long de l’année et te faire miroiter une dolce vita idyllique… Ridicule.

Alors toi, bah toi… tu suis le mouvement. Parce que t’as vraiment la trouille que ça ne marche pas. Tu as la trouille de ne pas trouver de clients, de ne pas parvenir à te faire une place, de ne pas être audible. Et elles, toutes ces personnes là, elles ont l’air d’avoir trouvé le truc quand même, non ?

Mais enfin ! C’est comme se mettre au milieu de la plus grande place du monde, habillée avec un T-shirt jaune, un jour de manifestation en soutien aux poussins avec un dress code jaune du coup. Et d’hurler pour qu’on entende ta voix et juste ta voix ! Ça ne peut pas marcher.

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Les conseils, les conseils, toujours les conseils

Alors que je reprends tout doucement mon activité, je me suis surprise à scroller brièvement Linkedin pas plus tard qu’hier. Et voilà que je tombe sur un post : « L’ABC du solopreneur ». Un post avec 9 « commandements/conseils/astuces/mantras/trucs vus et revus auxquels tout le monde dit amen mais pourquoi au fait ? ».

Le genre de publications que j’ai moi-même pu faire parfois. Je prends ma part de responsabilité dans cette vaste farce.

Bref ce post est en fait la bible du burn out entrepreneurial, qui nous explique qu’il faut se diversifier, avoir plusieurs types d’offres plus ou moins chères, créer du contenu tout le temps, mais se dégager quand même du temps dans la semaine pour réfléchir… à son travail. Bosser hard… et se reposer… pour analyser ce que l’on a fait précédemment… Bref je continue ?

Et le problème ne vient pas que de ce post hein ! C’est la culture du « business que l’on scale », du « switch quantique de l’abondance » et de tout ce charabia mystico-guignolesque qui répand son brouhaha dans un bordel cosmique. #TMTC

Oui je n’ai pas peur de le dire. Car, comme pour tout le reste en ce bas monde, ces dernières années, la compétence s’efface derrière les apparences. Mieux vaut montrer que l’on bosse comme un dingue avec 150 tableaux chelou sur Notion et autres trucs « in », que l’on est dans des congrès d’entrepreneurs and co, plutôt que d’aller droit au but et de parler de son savoir-faire.

Sans doute parce qu’on découvrirait que les trois quarts des entrepreneurs sont juste des blablateurs. Tu sais comme le gars qui te dit que tu peux gagner 1 million en 6 mois avec ton activité de coach dans une pub Facebook… avant de sauter dans un hélico à Bali.

C’est quoi ton travail ?

Avant de réellement sombrer dans le burn out, rappelle-moi : c’est quoi ton métier ? Il me semble que tu es une professionnelle de l’accompagnement. Pas une communicante, pas une comédienne, pas une tik tokeuse et j’en passe. Je parie même qu’au départ, tu n’avais pas spécialement prévu de « scaler ton business en evergreen de mon c* ». Et bah non. Parce qu’à la base, tu n’as même pas une seconde envisagé que tu montais un « business ». Et qu’en plus « scaler », tu ne sais pas vraiment ce que ça veut dire.

Et tu sais quoi ? C’est TANT MIEUX !

Moi non plus je n’avais pas monté un business ! Je voulais aider des femmes à développer une activité sur le web. Et progressivement j’ai attiré beaucoup de coachs, de thérapeutes, d’accompagnantes. Alors j’ai voulu aidé plus précisément ces corps de métiers à développer une activité grâce au web. Pas forcément SUR le web mais avec l’aide du web.

Et puis un jour, petit à petit, j’ai appelé mon travail, un business. J’ai commencé à penser que je ne gagnerai jamais assez pour moi aussi, ne travailler que 6 mois dans l’année et embaucher des gens à la pelle. Alors que ça n’avait jamais été l’objectif ! Pire ! J’ai commencé à penser que « hey oh ! Je travaille comme une dingue, je donne tout et qu’est-ce que je reçois en échange » ? Pas assez d’amour… Mais l’amour appartient aux miens. À ma famille, à mon homme, à mes enfants. Pourquoi aurais-je besoin d’être aimée ailleurs ?

Tu n’es pas là pour être aimée

Tu te dis peut-être « bah oui évidemment ». Alors pourquoi tu es encore entrain de regarder si tu as eu des likes ? Pourquoi tu mesures ton développement au nombre de followers ?

Tu exerces un métier merveilleux. La communication n’est là que pour faire connaître ton travail. On s’en fout du reste. Des raviolis que tu manges le soir, des heures que tu passes à bosser, filmées en accéléré pour faire une story ou un reel. De ton planning du jour. En vrai, on s’en fout je suis désolée. Ça ne dit rien de toi, de ton travail, de ta valeur.

Pardon, vraiment pardon, si cet article te bouscule un peu, mais je crois que nous avons tous besoin que quelqu’un nous le dise un jour. J’aurais bien aimé l’entendre (et surtout le comprendre), avant de franchir le point de non-retour.

Si je te dis ça, c’est parce que je sais que toi et moi nous avons un point commun de taille : notre hypersensibilité. Alors je sais que tu dois te protéger. Tu le sais aussi mais tu oublies, comme nous tous.

À lire également : « Hypersensible et entrepreneur : comment gérer ?« 

Pour éviter le burn out entrepreneurial, une seule vraie clé : le minimalisme

Je sais aussi que tu n’aimes pas vraiment les réseaux. La plupart du temps tu as freiné des quatre fers pour y aller. Et puis à un moment ça a basculé. À force d’entendre dire qu’il faut y être. Tu as peut-être même aimé ça par moment.

Parce que ça a pu être ludique. Parce qu’on papote à travers les story… (je ne veux pas te décevoir mais tu verras le nombre de bonnes âmes qui discutent sur Instagram et qui ne prendront jamais de tes nouvelles si tu craques). Alors tu te prends au jeu avec un peu d’hésitation quand même. Une sorte de conscience que… bof… je le sens pas mais il se passe quoi si je ne suis plus là ?

Il se passera… que tu iras bien mieux. Il y a d’autres moyens de trouver tes clients que les réseaux. Le plus beau d’entre eux : ton site web.

Je ne réinvente pas ma propre roue, je te l’ai toujours dit. Le blog a toujours été mon meilleur ami et pendant cette longue période de silence, encore. J’ai continué à être contactée pour du travail, des renseignements, des interventions… Le monde ne s’est pas écroulé.

Et je peux aujourd’hui relancer mon activité à mon rythme, sans dépendre de ces broyeurs d’âme que sont les réseaux sociaux.

Je ne suis pas là pour te vendre une énième recette magique comme on t’en inonde chaque jour. Juste pour te partager un témoignage et pour te rappeler que le minimalisme n’est pas un mal… loin de là.

Pour ma part, j’en reviens donc à mes fondamentaux : mon blog, mon site. Ceux qui travaillent le mieux pour moi et qui respectent le plus mon énergie, mon intégrité et ma santé mentale.

Si cela te parle et si tu as toi aussi envie d’aborder ta communication sous un angle différent, n’hésite pas à visiter ma page prestations ou à prendre rendez-vous afin d’échanger sur tes besoins.

Porte toi bien surtout. Vraiment. Car même si tout cela te paraît essentiel… crois-moi, ce n’est qu’un tout petit bout de toi. 🙂

6 réflexions sur “L’ABC du burn out entrepreneurial”

  1. Qu’est-ce que ça m’avait manqué ! Tes articles, tes conseils, ton franc-parlé, ton honnêteté… et je dois l’avouer, tes expressions et tes gifs 😂 Plus sérieusement, je te comprends, et je dirai même que je n’ai jamais autant compris ça que maintenant. Publier sur insta juste pour publier sur insta, ça ne m’intéresse pas. Je n’ai pas l’impression d’ajouter de valeur. Je suis une artiste et dans un sens je me dis que j’ai bien plus que ça à partager. Et à côté ça semble tellement compliqué. Alors j’ai décidé d’arrêter sans me fixer de date de retour. Et ça m’a fait un bien fou ! Je revis, je respire à nouveau. Ce genre de schéma pour les réseaux, ce n’est pas ce que je veux, ni pour moi ni pour mon entreprise. Alors oui, je te comprends, vraiment sincèrement. Et oui, parfois la meilleure chose à faire est de « ne rien faire ». Et ça fait un bien fou ! Contente de te retrouver Charlène, même si je savais que tu reviendrai 😉 Bisou ! Lydie 🖤

    1. Mille mercis Lydie pour ces doux mots ! Et félicitations à toi d’avoir réussi à laisser Instagram de côté et à le vivre bien ! Tu as un talent fou et je suis certaine que tu trouveras un moyen de le faire rayonner ! Et très probablement qu’Insta n’est pas le meilleur lieu pour ça. Trop éphémère et superficiel…

      Très heureuse d’être de retour aussi ! Et de chercher des Gifs improbables 😂

  2. Bravo pour cet article, tu oses dire tout haut (sans jeu de mots avec le nom de ton site) ce que beaucoup de personnes pensent ou vivent.
    Les réseaux sociaux sont des outils à manipuler avec précaution, quoi qu’en disent certains coachs.
    Dans la vie salariale ou l’entrepreneuriat, le burnout est une réalité et il impacte malheureusement les personnes qui nous sont les plus chères.
    Nous ne sommes pas instagrameuses ni influenceuses, nous sommes entrepreneuses bord**!
    À méditer…

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