Strangers Things et le storytelling : 5 leçons à retenir

La saison 3 de Stranger Things est sortie cet été et je viens seulement de l’attaquer ! Mais ça ne m’empêche pas d’avoir déjà remarqué le brio du scénario et le pouvoir du storytelling dans cette série ! Stranger Things, au cas où tu viendrais de te réveiller d’un sommeil cryogénique façon Captain America, c’est une série Netflix. Plus exactement l’histoire de 4 gamins au début des années 80 qui habitent une petite ville de l’Indiana où il ne se passe jamais rien. Jusqu’au jour où… ah ! ah ! Suspense !

Stranger Things, pour moi, c’est un bonbon. J’ai l’impression d’avoir 4 ans et de regarder E.T. J’adore ça ! Mais si en plus on joint l’utile à l’agréable, et bien on trouve une excuse directe pour « faire ses devoirs » en matant Netflix, oui oui. Alors, aujourd’hui, j’ai décidé de te montrer encore une fois, que le storytelling est de partout. Et que Stranger Things a beaucoup à nous apprendre en la matière. Si tu n’as pas encore regardé la série, tu peux quand même apprendre plein de choses ! Mais je te conseille fortement de t’y mettre rapidement 🙂 J’ai bien relu, il n’y a pas vraiment de spoiler. Tu peux y aller !

1. Le pouvoir de la nostalgie

C’est une question que j’aborde dans l’atelier d’initiation au storytelling. Parce que le pouvoir du souvenir, de la mélancolie ou de la nostalgie est puissant. Dans l’intro, je t’expliquais que regarder Stranger Things me ramenait à l’enfance. Les héros de cette histoire évoluent dans un univers familier : les années 80. Et tous les détails sont soignés. Les looks, les références, les jeux.

 

Il y a quelque chose de simple, de pur. Les enfants sur leur vélo, le gros téléphone pour lequel toute la famille se bat, des radios comme on n’en avait pas vues depuis longtemps. Ces détails créent un cadre familier et enveloppant. Pourtant, l’histoire n’est pas rassurante. Mais justement. L’extraordinaire a d’autant plus de résonance qu’il intervient dans un univers que tout le monde connaît ou a connu.

Et d’ailleurs, de manière plus générale, ne trouves-tu pas que les histoires les plus extraordinaires le sont souvent parce qu’elles s’articulent autour d’un pilier identifiable, reconnaissable, universel ?

2. Des personnages crédibles et en mouvement

Si tu as déjà rejoint ma formation offerte pour écrire des mails plus captivants, tu sais ce que je sous-entends ici. Si tu n’as pas encore accédé à ces précieuses connaissances, pas de fatalité ! Tu peux t’inscrire par ici !

Bref, le scénario de base est chouette. Des gosses qui chassent (et sont pourchassés) par un monstre dans un monde parallèle. « Coooolll ! » comme dirait Dustin avec son petit zozotement.

 

Mais ce n’est pas suffisant. Parce que ce scénario de base, n’a rien d’original. Même toi tu peux y avoir pensé au CM1 dans la cour de récré. Alors qu’est-ce qui fait la différence ? À mon sens, Stephen King a tout résumé ainsi :

Fiction is the truth inside the lie

La fiction est la vérité au sein du mensonge

Oui. On accroche à une série, même extraordinaire, quand les personnages et leurs relations sont crédibles. Quand les sentiments qui les animent sont universels. Ici qu’a-t-on ?

  • L’amitié indéfectible comme on sait si bien la vivre à 12 ans avec nos 4 héros
  • L’amour d’une mère prête à affronter tous les dangers grâce au personnage de Joyce Byers
  • Les premiers émois amoureux d’adolescents qui ont du mal à s’assumer, dans le triangle amoureux Nancy, Steve, Jonathan
  • La rédemption au travers du personnage de Hopper
  • Et bien sûr, la pureté du premier grand amour, incarné par le duo Mike/Eleven

Une fois qu’on a des éléments auxquels se raccrocher, il peut tout se passer. On est habité. On se demande ce qui va leur arriver. On aime, on pleure, on a peur avec eux.

Des personnages qui évoluent

Mais là où le storytelling est vraiment réussi, c’est lorsqu’il permet aux héros de changer, de se transformer. Si la série se terminait là où elle avait commencé, l’intérêt serait très limité. Ici ce n’est pas le cas. Aucun personnage ne retourne exactement à ce qu’il était.

 

Les personnages évoluent, deviennent plus forts, essayent, échouent et recommencent. Ils apprennent. Ce sont eux qui créent le mouvement de la série. Pas besoin de rebondissements en cascade.

3. Toujours nourrir la bête (non pardon, le spectateur)

Je te parle souvent du soucis apporté aux détails. Mais ce n’est pas pour rien ! Là encore, Stranger Things en fait la preuve. Chaque personnage a une histoire bien construite. Ils ne sont pas posés là, juste comme ça. Les flashbacks d’Eleven/Jane nous permettent d’en apprendre plus sur son histoire, de lui donner là encore plus de consistance et de crédibilité. De la même manière, des allusions fréquentes sont glissées sur les liens qui animent les personnages. La rencontre en maternelle entre Mike et Will, les liens passés entre Joyce et Hopper et leur souvenirs de cancre au lycée.

Tout ça, donne de la réalité aux personnages mais permet également d’alimenter l’histoire, de laisser la porte ouvert à d’autres mystères.

À découvrir : Atelier d’initiation au storytelling

Les références, toujours

Si tu me lis régulièrement, tu sais que j’adore faire des références en tout genre. Et je dois bien avouer que je ne le fais pas exprès. C’est juste que, d’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours aimé raconté des histoires. Et il me semble naturel qu’une histoire ait du contexte.

À vrai dire, je ne suis pas la seule à le penser haha. Stranger Things, joue aussi sur cet aspect pour enrichir son récit. Comment ? En glissant de nombreuses allusions et références au contexte de l’époque. Les affiches dans les chambres des personnages, les objets comme les gros talkie walkies, les chansons qu’ils écoutent. Ne parlons même pas de la laque Farah Fawcett. Je ne sais pas si ce produit a vraiment existé mais quelle idée de génie !

Bref, il y en a énormément, je te laisse les trouver toi aussi. Ce qui compte ici c’est que tous ces détails supplémentaires amènent de la profondeur au récit et des niveaux de lectures encore plus importants.

4. Garder le fil (rouge)

En matière de storytelling, tout est faisable. Nous verrons d’ailleurs dans la formation Mails Addictifs qu’il est possible de s’inspirer de constructions scénaristiques beaucoup moins linéaires que Stranger Things.

Pour info : Mails Addictifs c’est LA formation qui va t’aider à écrire des mails passionnants pour plus de lien avec ton audience, une communication authentique et des ventes fluides. Tu peux rejoindre la liste d’attente pour être informée en avant première de la date de sortie et bénéficier d’un tarif préférentiel.

Bref, dans le cas qui nous intéresse, nous avons un très bon exemple d’une narration qui fait évoluer l’histoire à chaque épisode. Dans Stranger Things, il n’y a pas d’épisode « vide ».

Tu sais, ce genre de séries où certains épisodes se concentrent sur une enquête, un évènement ou que sais-je et où l’histoire en toile de fond reste en stand bye avant d’aller trouver sa résolution dans les derniers épisodes de la saison ? Type Grimm ou Lucifer au début ? Voire même Friends, où des intrigues importantes peuvent rester à l’arrêt pendant plusieurs épisodes.

 

Là, nous sommes dans une dynamique très différente et bien plus intéressante : chaque épisode fait avancer l’intrigue. Comme si nous montions d’une marche. L’histoire suit un fil qui se déroule, épisode après épisode. Cela donne un sentiment très agréable de mouvement. Tout l’inverse des trois quarts des épisodes de GOT quoi.

5. Répondre aux questions

Alors, revenons deux secondes justement à cette autre série qui a fait vibrer les foules : Game of Thrones. Pourquoi la dernière saison est un fiasco ? Parce qu’on a pris les spectateurs pour des débiles. Oui oui.

À découvrir également : Games of Thrones saison 8 : 5 erreurs à ne pas faire dans ton business- Podcast

Le problème ? Beaucoup de pistes ont été disséminées par ci, par là… sans qu’aucune réponse ne soit jamais apportée. Je ne vous parle même pas de la résolution absolument nullissime de la plupart des grandes intrigues. Non, je m’abstiens. Mais bon. Voilà. On reste sur sa faim quoi. Et il ne peut pas en être ainsi.

Stranger Things, au contraire, prend soin de répondre à toutes les questions que se posent les personnages et les spectateurs. Cela ne signifie pas qu’il faille répondre à tout, tout de suite. La frustration a du bon, toujours. C’est d’ailleurs ce qui fait que tu veux remettre un épisode et que tu finis par binge watcher toute la série en une nuit ! Ou que tu trépignes toute la journée, en attendant le soir, pour savoir la suite. Les réponses peuvent arriver à l’épisode d’après, ou plus tard.

L’essentiel c’est que les questionnements soulevés trouvent une réponse satisfaisante. Pas un twist improbable et bâclé (genre GOT /Grimm/Lost et j’en passe). Non, une vraie résolution, soignée et COHÉRENTE.

Le storytelling et toi

Voilà donc 5 leçons très intéressantes à retenir de la narration de Stranger Things. Maintenant, je te vois venir : « ok ! Mais concrètement je fais quoi avec ça moi ? Comment j’applique ça à ma communication ? »

Je vais donc résumer ça ainsi. Dans ta communication et tout particulièrement dans tes mails, tu as besoin de :

  • Créer un fil rouge
  • Donner de la profondeur à tes écrits
  • T’ancrer dans le réel
  • Répondre aux questions que ton audience se pose

Si tu veux savoir comment faire, aller plus loin et commencer à écrire de meilleurs mails, tu peux rejoindre dès à présent ma formation offerte : « 7 jours pour des mails captivants ». De meilleurs mails, pour plus de lien avec ton audience, en restant toi-même et en fluidifiant tes ventes. Je t’attends !

Charlène

100 idées à la seconde, de la musique dans la tête, de la passion dans le sang. Je crois que chaque jour nous offre une chance d'être qui l'on veut ! Cheffe d'entreprise multipotentielle, passionnée de blogging, éternelle optimiste et ultra résiliante, je t'aide à communiquer en toute confiance et à trouver ta voix pour attirer à toi des clients fidèles, sans prospecter.

Voir Commentaires

  • Article très juste : Stranger Things est vraiment bien ficelé niveau storytelling ! Un peu comme Desperate Housewives je trouve... mais bon on pourrait tergiverser longtemps au sujet des séries et de leurs (parfois) généralissimes scénaristes ! Une bonne idée de raccord pour la com et la rédaction web. Car il ne faut pas oublier, que notre job de rédacteurs, eh bien c'est d'en écrire des histoires (plus ou moins passionnantes je te l'accorde !).

    • Coucou Nelly ! Merci pour ton commentaire :) Oui ! Desperate ! De très belles idées narratives également ! En effet, en rédaction web aussi le storytelling a toute sa place (quand on veut bien la laisser et ne pas rester trop formel). Mais c'est toujours un atout de maîtriser ce style d'écriture dans un métier comme celui là !

  • J’ai adoré cette analyse !! Il me reste plus qu’à commencer cette série 🙈! Merci pour le partage! Emilie

    • Merci beaucoup Emilie ! Je suis ravie que l'article t'ai plu ! Oh oui ! Je te la recommande chaleureusement ! Cette série est top ! Top ! Top !

  • Très intéressant cet article, tu m'as presque donné envie d'aller voir la série... Mais comme je sens bien le côté addictif qui pourrait survenir (et effectivement regarder les 3 saisons en 1 semaine !) j'hésite... 😉😂
    J'irais peut-être aussi en mode analyse alors - en attendant je vais utiliser les clés que tu nous a déjà données 😄👍
    Merci !

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