Se laisser le temps d’exister

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Je t’ai déjà dit que ce blog était fait à la fois pour le business ET le développement personnel ? Bon et bien ces temps-ci, c’est plutôt la deuxième partie qui prime. En ce moment, ça cogite sec dans ma petite tête trop remplie. Et j’ai réalisé quelque chose : je ne me laisse pas le temps d’être. Et je prends le pari que tu fais pareil ! Énigmatique ? Viens je t’explique !

Toujours plus loin, toujours plus vite (jusqu’au bout de l’extrême limite)

Oui bon, les plus jeunes auront du mal à avoir la référence, pour les autres, c’est cadeau, vous allez vous coltiner le générique dans la tête pendant plusieurs heures. Bref, on est toutes pareilles. On veut faire bien, on veut faire vite. Rien ne peut attendre. On doit avoir des enfants avant qu’il ne soit trop tard, se bâtir une carrière qui déchire, être heureuse et épanouie, garder la ligne, avoir un avis sur tout et j’en passe.

Et ça commence dès l’école. « Tu veux faire quoi plus tard ? ». Et au lycée « quelle filière » ? Et à la fac « pour quel métier ». Tu as 20 ans, tu penses surtout à flirter et enchaîner les soirées (ou un truc dans ce goût là), mais non ! On n’est pas là pour rigoler les gars ! Allez-y scellez votre destin. Les membres de la tribu réunifiée ont voté…

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C’est comme avancer sans cesse avec un train de retard alors que ça devrait être le contraire. Tu commences à mettre le doigt sur ce qui te plaît alors que tu viens de te faire embaucher. Tu réalises que tu aurais besoin de 10 fois plus de temps alors que tu viens d’avoir des enfants. Et tu es hantée par ce « et si » permanent. L’impression de passer à côté de quelque chose. Pas étonnant… Tu vas trop vite !

Le temps au temps

Tu la connais cette expression hein ! Laisser le temps au temps. On n’y pense pas assez en fait. Mais c’est tellement vrai. Laisser le temps au temps ça veut dire quoi ? Ça veut juste dire, ne pas précipiter les choses. Offrir à sa vie, sa tête, son parcours, de l’air. (Me lancez pas, je vais vous balancer du L5). Et ça c’est… « De l’air, de l’air, c’est juste une question de survie ». Oh pardon, voilà, c’est arrivé. Stop.

Bref, revenons à nos moutons ! Je pensais à ça cette semaine. Je réalisais que mon expatriation en Italie m’avait plongée dans une urgence à être tout à la fois, qui au final est ingérable. Quand j’ai eu ma fille, mon deuxième enfant, nous étions encore en France pour quelques mois. Cette période était vraiment dorée. J’étais là pour mes petits bouts, j’avais tous les gens qui me sont chers près de moi. J’investissais ma maison, on avait même commencé un potager avec mon aîné. Bref, c’était comme être connecté aux fondamentaux et ça me suffisait. Il y avait beaucoup de sens là-dedans.

Avec l’Italie et un sentiment soudain d’arrachement et d’extrême dépendance à mon homme (ma seule vie sociale en fait), il a fallu composer et composer vite. Mon activité freelance, puis ce blog. Mais ma réalité de maman, d’épouse, de fille qui veut être là pour les siens n’a pas disparu. Pour autant je ne lui ai plus laissé la place d’exister. Pire, je l’ai étouffée. Pourquoi ? Parce qu’il fallait être plus qu’une maman, plus qu’une épouse, plus qu’une expat.

Et finalement, je ne me suis pas du tout laisser l’espace nécessaire pour être moi, sous toutes mes facettes.

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Il n’y a pas le feu au lac

Tu noteras qu’on est sur du lourd en terme de titre dans cet article hein. Les suisses (ou chuisses comme dit mon fils), ils ont tout compris. Lentement mais sûrement.

Bref, ce que je veux dire, c’est que l’urgence et la volonté de faire les choses rapidement, ce n’est jamais qu’un moyen détourné de se faire taire. Quand tu crois que tu es entrain de casser la baraque, il se peut bien que tu sois juste entrain de te casser tout court. Il n’y a rien dans la vie qui ne s’éprouve dans le temps. L’intensité est un faux ami dont il est bon de se méfier.

Laisse toi le temps d’explorer, d’expérimenter. Accepte de te tromper, de revenir. Rappelle toi qu’il n’y a rien de mal à ne pas être absolue. Que tu peux avoir des pics et des descentes, que tu as du temps. « Oui mais la vie peut s’arrêter demain » me diras-tu. C’est bien vrai. Mais à choisir, préfères-tu qu’elle s’arrête en ayant le sentiment de profiter de ce et ceux qui t’entourent, de t’écouter, d’explorer qui tu es, ou avec une sensation de « mince, j’ai un truc sur le feu, je l’ai pas fini et maintenant je le finirai jamais » ? Fin dramatique en mode George Abitbol ?

Je crois qu’il est essentiel de fonder ses actions sur l’épanouissement et non sur la résolution d’une frustration…

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